Le port est partiellement entré en exploitation en juillet dernier avec un premier terminal à conteneurs confié au manutentionnaire "APM Terminals", filiale du géant danois "AP Moller Maersk", et un deuxième terminal doit suivre en juin prochain, exploité par l'italo-suisse "MSC" et le français "CMA CGM", fait-il remarquer.
Pour le quotidien français, "il ne s'agit là que d'un début : dans le cadre du projet d'extension +Tanger-Med II+, les autorités ont programmé la réalisation de nouveaux terminaux à conteneurs destinés à faire du site une plate-forme d'éclatement de taille mondiale, au carrefour des routes entre l'Europe, l'Asie, l'Afrique et les Amériques".
Combiné à d'autres activités portuaires - terminaux pour les navires rouliers, le trafic passagers, le vrac, les hydrocarbures - et terrestres (création d'une zone logistique, industrielle et tertiaire avec mise à disposition de plusieurs zones franches pour les entreprises), "Tanger-Med vise grand", ajoute-t-il.
Cité par "Les Echos", Saïd El-Hadi, président du directoire de l'Agence spéciale Tanger Méditerranée (TMSA), souligne que l'objectif à l'horizon 2015 est de huit millions de conteneurs manutentionnés, sept millions de passagers, 700.000 camions et deux millions de véhicules légers transportés, deux millions de tonnes d'hydrocarbures, 2.500 hectares de zones logistiques et au moins 140.000 emplois créés, directs et indirects.
Le journal estime, d'autre part, que si le nouveau port marocain se dote dans le même temps, à terre, de compétences logistiques et industrielles, il peut alors, pour les besoins du marché européen, faire de l'assemblage de pièces de provenances diverses.
Dans ce contexte, il fait observer que "la première illustration" devrait en être la création par "Renault-Nissan" d'une usine pour produire à l'horizon 2010 des "Logan" et d'autres véhicules à partir de composants venus de France, de Roumanie, du Brésil ou d'Asie.
MAP