Les années passées, les longues vacances scolaires étaient espacées et réparties sur plusieurs mois. De ce fait, elles passaient presque inaperçues. En 2006, elles vont être concentrées entre le 8 janvier et le 6 février. Durant cette période (près d’un mois), les enseignants ne vont pas travailler pendant 23 jours. Et ce n’est pas tout. Deux mois après ce congé prolongé, ils auront encore 10 jours de vacances. Pendant tout ce temps, les établissements scolaires nationaux, publics et aussi privés, garderont leurs portes fermées. « Si ces établissements étaient des usines, leur faillite aurait été, depuis longtemps, déclarée », ironise un industriel. D’un ton sérieux, quelques enseignants estiment que les longues vacances sont une des causes de la faillite de l’enseignement national. Un pédagogue confirme : « l’éloignement prolongé des élèves de leur école durant l’année scolaire est anti-pédagogique ». Pour certains enseignants, une répartition raisonnée des vacances sur les différents mois de travail s’impose. Pour d’autres, chaque métier a ses règles et les règles de l’enseignement sont ainsi faites. Ils martèlent : « notre métier est des plus difficiles ». Bien sûr, aucun enseignant n’ira jusqu’à demander moins de jours de congé. Du côté des responsables de l’enseignement au Maroc, leur ritournelle est connue : « il n’est pas question de mettre en cause les acquis des enseignants », soutiennent-ils. Seulement, leur rôle n’est-il pas aussi de penser à renforcer les acquis des élèves.. ?
Lereporter