Sous le titre "Le choc du débat", le quotidien +Le Figaro+ souligne que
la confrontation a été souvent animée en raison le plus souvent de la
virulence des attaques portées par Ségolène Royal.
"Il y avait déjà eu plusieurs échanges musclés, mais c'est à propos de
l'accueil des enfants handicapées dans l'Education nationale que les
deux candidats du second tour de l'élection se sont vivement
accrochés", relève le journal, ajoutant que la candidate socialiste a
accusé son concurrent d'"immoralité", alors que ce dernier lui a
reproché de "perdre ses nerfs".
Pour l'éditorialiste du +Figaro+, ce débat a permis aux 20 millions de
téléspectateurs qui ont suivi le débat de mieux cerner la personnalité
des deux candidats tout autant que les stratégies diamétralement
opposées que dictait à chacun son équation politique.
"Favori des sondages (...), Nicolas Sarkozy, sans rien céder sur
l'essentiel, devait donner de lui-même l'image d'un homme apaisant et
apaisé", relève la publication, ajoutant que la candidate socialiste
devait quant à elle contre-attaquer et afficher dans le même temps sa
connaissance des dossiers.
Pour sa part, le quotidien +L'Humanité+ estime que la candidate
socialiste a pris l'avantage quand elle s'est placée sur le terrain de
la justice sociale, en listant la pauvreté, la précarité, les petites
retraites et la violence et en assurant que la moralisation de la vie
politique passe par des responsables qui rendent des comptes.
Il fait également état de la volonté de Nicolas Sarkozy de s'engager
sur des résultats et non pas sur des droits virtuels, revenant sur
l'annonce de son gouvernement, s'il est élu à la magistrature suprême,
de rendre annuellement des comptes aux Français.
Pour l'organe du parti socialiste français +Libération+, "Ségolène
Royal a mené l'offensive contre Nicolas Sarkozy, qui a encaissé en
restant serein".
Sous le titre "Combattante", le quotidien estime que "Nicolas Sarkozy
n'a pas perdu, mais Ségolène Royal a gagné", notant que dans ce débat
fait de passion froide et de retenue agressive, la candidate socialiste
l'a emporté sur un point essentiel, la légitimité.
"Elle a démontré ce dont l'opinion a un moment douté, et qu'elle est
parfaitement capable d'être présidente de la République", conclut le
journal.
Sous le titre "Musclé", le journal +Le Parisien+ indique qu'au cours de
leurs échanges tendus qui ont duré 2 H 40, les deux candidats ne se
sont pas fait de cadeaux, alors que son confrère +Les Echos+ qui lance
en une "un choc final à haute tension", souligne que le débat entre les
deux candidats a tenu toutes ses promesses.
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