En effet, le volume de la coopération s'est développé régulièrement
lors des dernières années. L'aide non remboursable de la coopération
espagnole au Maroc s'est élevée à près de 200 millions d'euros pour les
cinq dernières années.
Rappelons tout de même que conformément aux accords de la dernière RAN
(Réunion de haut niveau) de 2006, par rapport à l'aide remboursable, la
coopération espagnole a mis à la disposition du gouvernement marocain
deux crédits pour un montant total de 200 millions d'euros au compte du
budget 2007 dont l'exécution est prévue pour cette année. L'Agence de
coopération espagnole s'active au niveau de trois zones. La zone Nord
(provinces de Tanger, Tétouan, Larache, Chefchaouen, Al-Hoceima,
Taounate, Taza, Nador, Berkane, Oujda, Taourirt et Jerada) où les
indicateurs de développement sont en dessous de la moyenne nationale,
ce qui, ajouté à sa proximité avec l'Espagne, l'a convertit en une zone
de présence traditionnelle et avec un plus grand volume de coopération.
Aussi, la seconde zone concerne l'axe urbain de Casablanca, Mohammédia
et Rabat où se concentrent beaucoup d'habitants et où il y a toujours
des différences au niveau du développement. A cette zone s'ajoute l'axe
de Khouribga, Al Kelâa et Béni Mellal (une des plus grandes zones
‘'d'émission de personnes immigrées'' au Maroc).
Enfin, la zone côtière de la région Souss Massa- Darâa, qui se
caractérise par un faible niveau de développement (en dessous de la
moyenne nationale) et qui, comme les deux autres zones, ‘'émet''
également de l'immigration clandestine vers les Canaries. Actuellement,
l'Espagne se trouve en phase de négociations avec les autorités
marocaines à propos d'une nouvelle convention de base en matière de
coopération. Cette convention a pour but d'actualiser le cadre actuel
de coopération. Un cadre caractérisé par une présence croissante non
seulement quantitative mais aussi qualitative, et, également, un nombre
croissant d'acteurs de la coopération décentralisée. Cet effort
d'harmonisation et de coordination a été conçu également pour qu'il
soit applicable avec les autres bailleurs de fonds de coopération au
niveau international, toujours avec la concertation des autorités
locales. C'est pour cette raison que la coopération espagnole a proposé
une initiative de base de données et une carte de la coopération, avec
la gestion du ministère de l'Economie et des Finances marocain.
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Santé…
Dans le domaine de la santé, les actions de la coopération espagnole se
sont surtout centrées sur le terrain de la gouvernance du système
sanitaire et de la santé maternelle et celle infantile, en envisageant
les actions vers l'amélioration du système public de santé et
l'amélioration de la situation de la population se trouvant en une
situation de pauvreté et de vulnérabilité. Quant à la gouvernance,les
actions les plus remarquables sont le soutien à la réforme de la
régionalisation du ministère de la Santé, à travers la formation au
niveau de la planification stratégique et la ‘'contractualisation des
directeurs des services déconcentrés du ministère'', l'assistance
technique sur la carte sanitaire et le soutien au développement et à
l'amélioration des ressources humaines à travers des actions de
formation dans de grandes institutions de formation du
ministère. Il s'agit notamment de l'Institut national de
l‘administration sanitaire (INAS) et les 21 Instituts de formation aux
carrières de santé (IFCS).
Le Matin