Intervenant dans les plénières, Yann Caillère a effectivement confirmé
la volonté du groupe hôtelier français de faire du Maroc sa destination
mondiale après la Chine et la France en portant le nombre de ses unités
hôtelières à 60. Pour cela, un programme d’un montant d’investissement
prévisionnel de 1,6 milliard de DH est arrêté pour les 31 nouvelles
unités à ériger d’ici 2012. Pour le patron de cette zone qui compte
quelque 143 hôtels employant 15.600 collaborateurs, «le Maroc est une
destination privilégiée pour Accor».
A terme, seul le Royaume - en dehors de la Chine (première destination
du groupe) et de la France- accueillera toutes les enseignes du groupe
Accor Hospitality. Qu’est-ce qui justifie le choix du Maroc? «Il suffit
de regarder la réussite que l’on a aujourd’hui sur le marché marocain
avec toutes nos enseignes», répond Caillère avant d’ajouter qu’«en
investissant au Maroc, le groupe ne prend aucun risque».
De fait, toutes les enseignes du groupe connaissent des succès
commerciaux souvent inattendus, comme c’est le cas de la chaîne Ibis.
Ce qui fait dire à Marc Thépot, PDG d’Accor Maroc, qu’Accor est une
affaire qui marche au Maroc.
Via son véhicule d’investissement Risma, le groupe hôtelier français
avait osé franchir le pas pour s’introduire en Bourse, à Casablanca, en
2005, au moment même où les arrivées touristiques au Royaume
s’élevaient à peine à un peu plus de 5,8 millions. Accor possède 43,48%
de Risma, qui exploite l’ensemble des hôtels sous enseigne Accor au
Maroc: Sofitel, Novotel, Mercure, Ibis et, récemment, Suitehotel. Les
deux entités possèdent respectivement 75 et 25% de Accor Gestion Maroc,
société qui gère les hôtels. Accor Maroc, c’est un parc de 4.300
chambres, une offre de 29 hôtels dans 13 villes.
Par ailleurs, Accor va conserver sa participation dans Risma, car «le
Maroc représente un axe stratégique de développement pour le groupe
dans la zone Afrique/Moyen-Orient».
Le groupe revendique -à raison- le rang de premier opérateur
-propriétaire et exploitant- hôtelier du Maroc. Rang obtenu grâce à un
partenariat privilégié entre lui et de grands acteurs économiques
nationaux, notamment les groupes BCME, CFG, les assurances Mamda/Mcma
ou encore l’ex-BCM.