
L'Aïd el-Kébir ou Aid al-Adha, fête musulmane du sacrifice, a lieu lundi, alors que se tient le traditionnel pèlerinage à La Mecque. A l'occasion de ce moment fort du calendrier islamique, les préfectures rappellent que, pour des raisons d'hygiène et de sécurité, il est interdit de procéder à l'abattage rituel en dehors d'un abattoir en activité.
L'Aïd-el-Kébir, fête la plus importante de l'islam, symbolise la soumission à Dieu du prophète Abraham qui, obéissant à un commandement divin, était prêt à sacrifier son fils unique, Ismael. Un bélier lui fut finalement substitué.
"C'est en commémoration de l'acte de sacrifice du Prophète Abraham,
paix et salut sur Lui, que les musulmans immolent un mouton, un bovin,
un caprin ou un camélidé", explique le Conseil français du culte
musulman (CFCM). "Cette fête est l'occasion de se rappeler la
miséricorde divine par une prière en communauté précédant l'acte
sacrificiel", ajoute le CFCM.
Le Conseil français du culte musulman rappelle que "cette fête doit se
faire dans le strict respect des règles sanitaires et des principes
religieux qui régissent l'abattage rituel. Les capacités des abattoirs
étant limitées, le CFCM réitère sa recommandation d'étaler l'abattage
sur les trois jours de l'Aïd".
La Grande mosquée de Paris souligne également que le sacrifice rituel
"doit se dérouler dans les abattoirs agréés dans le strict respect des
règles d'hygiène sanitaire et de bienséance".
Les Conseils régionaux du culte musulman, ajoute le CFCM, s'emploient
en "collaboration avec les préfectures et les municipalités" pour que
"cette fête se déroule dans de bonnes conditions tant sur le plan
spirituel que matériel".
La préfecture de police de Paris a souligné de son côté que la
réglementation interdit, "quelle que soit la période de l'année" de
"procéder ou faire procéder à l'abattage rituel, notamment de moutons,
en dehors d'un abattoir en activité", ainsi que de "décharger ou de
vendre des animaux vivants de boucherie à Paris". AP