Pour s'attaquer aux racines du problème, Mohamed Nassiri, Secrétaire général du Groupement national du football d'élite, a jugé nécessaire l'équipement des terrains en infrastructures de base, imputant le phénomène aussi au manque de spectacles et d'animation lors des matchs.
Selon M. Nassiri, la violence est "un phénomène étranger" au sport marocain et son éradication dépasse le cadre sportif. Il convient donc de créer une "cellule des terrains" chargée de prendre les mesures qui s'imposent.
Pour sa part, M. Mohamed Ben Sghir, président du Groupement national du football amateur, a attribué la recrudescence des actes de vandalisme au "saut qualitatif" qu'a connu le football marocain, estimant que le sous-équipement des terrains a "une part de responsabilité".
"La réaction du groupement n'a laissé aucun doute sur sa sincérité à combattre ce phénomène", a-t-il dit, précisant dans ce sens que depuis le début du championnat, 18 cas de suspension ont été infligés par le Groupement aux joueurs coupables.
Quant à M. Belaid Bouimid, président de l'Union des Journalistes Sportifs Africains, il a qualifié de "dangereux" ce phénomène dû à l'absence d'une vraie politique sportive de nature à faire du sport un secteur rentable.
M. Bouimid s'est prononcé pour la création d'une "police des terrains" de sport.
Les autres interventions ont cité plusieurs facteurs qui alimentent "ces évènements noirs", dont l'emplacement inadéquat des stades au coeur des villes.
Ils ont également plaidé pour davantage de sensibilisation, notamment en direction des associations de supporters, et réclamé des mesures sévères contre les coupables.
Ce colloque, selon les organisateurs, vise à diffuser les bonnes pratiques de prévention de la violence et à contribuer à la réflexion sur les moyens de lutte contre ce phénomène qui affecte non seulement le sport national mais aussi international.
Le colloque se veut aussi un outil d'encourager le fair-play au sein des supporters.
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