Les deuxièmes Assises de la recherche forestière, placées sous le thème "Réhabilitation des subéraies au Maroc", ont été ouvertes jeudi à Kénitra.
Cette rencontre, qui coïncide avec la Journée nationale de l'environnement, a pour objectif de faire le point sur l'état des connaissances et des acquis scientifiques sur les subéraies en tant qu'écosystème spécifique à préserver.
Le Haut Commissaire aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la
désertification, M. Abdeladim El Hafi a indiqué, lors de la séance
d'ouverture, que cette rencontre est une opportunité pour faire le
point sur l'état d'avancement du projet de réhabilitation de la forêt
Maâmoura (2005-2014), auquel ont été consacrés quelque 280 millions de
DH pour le renforcement des infrastructures forestières et le
renouvellement de 20.000 ha de forêts de chênes-liège. Ce projet a
démarré avec un rythme croissant, par le reboisement de quelque 1200 ha
en 2005 pour atteindre 2000 en 2008 et quelque 2900 ha en 2014.
Des statistiques, publiées par le Haut commissariat ont fait état de la
dégradation de la forêt Maâmoura, notamment entre 1951 et 1992, dont la
superficie qui était de 100 mille ha s'est réduite à 60 mille.
Les efforts, qui ont été déployés pour mettre un terme à cette
dégradation, ont abouti à la couverture de 64.450 ha en forêt de
chênes-liège en 2006, et 69.050 ha pour les autres espèces.
Au Maroc, les forêts de chênes-liège occupent quelque 377 mille ha,
soit près de 15 pc des forêts de cette espèce dans le monde. Ces forêts
contribuent à la production de 15.000 tonnes de lièges annuellement par
45 entreprises, créant ainsi près de 375 mille journées de travail par
an. M. El Hafi a, par ailleurs, indiqué que ces Assises, qui
s'inscrivent dans le cadre des objectifs du Haut commissariat, visent,
entre autres, à échanger les expériences et les expertises sur
l'écosystème forestier du Maroc.
A l'ordre du jour de cette rencontre figurent notamment des ateliers
sur la "gestion durable de la forêt de chênes-liège: cas du Maâmoura"
et "la recherche scientifique sur les forêts de chênes-liège: bilan et
perspectives".
Outre les cadres et responsables du Haut commissariat, cette rencontre
connaît la participation des représentants des secteurs gouvernementaux
concernés, des élus locaux, des ONG et de chercheurs en provenance
d'Algérie, de Tunisie, d'Espagne, du Portugal et de France.
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